Et puis je nous voie, là, tous ahuris sur le quai...
Et j'aime croire à l'impossible. Comme une petite fille.
Je rêve d'une vie simple.
Les sentiments des enfants importent peu aux adultes.
Sauf dans ce petit dessin animé. Frais et léger.
Comme j'aimerais faire volte face.
Et puis ici je suffoque. Oui, ici j'étouffe.
Tous mes désirs semblent aspirés par un aspirateur géant et se réduisent en poussière.
J'y croyais, je me sentais bien.
J'ai cette image d'exilée debout, au bord de la falaise, pleurant doucement dans la nuit. Perdue. Arrachée de ses envies, de sa vie.
Voilà ce que je suis ici.
Enfin ici avec elle.
Parce qu'avec elles, c'est pas pareil. Car dans cette ronde frénétique "C. viens ici!" "Merci" je leur souris.
Mais là-bas tout était plus clair.
Tant de sous-entendus qu'elle n'entend même pas.
Si je lui disais 'sauves-moi', elle ne lèverait même pas le petit doigt.
Mais tant pis, c'est bientôt fini.
En attendant, je me réjouie.
Et dans la musique je m'enfouis.
Et dans la danse je m'enfuie.
les orages ont balayés la plage