Chaque personne a eu plus ou moins les larmes aux yeux en oral ce matin.
On est pas là par hasard.
Justine nous a cloué sur place. La force de ses pleurs, de ses mots qui sortaient malgré tout, l'importance pour elle de se vider....
Hafida nous a fait monté les larmes aux yeux. Tout comme Laura, Charifa, Sophie, Aurélie, Anne-Lise ou même Ludivine...
Certaines gèrent parfaitement, ont un recul et un courage exemplaire.
D'autres se battent malgré tout, trouvent les mots pour comprendre, pour approfondir.
Matinée intense en émotion. Les gens sont beaux. Même écorchés ou meurtris.
Je suis surprise de voir comme la nature humaine m'étonne chaque jour.
Les liens sont d'autant plus forts. C'est impressionnant tellement c'est réel.
On ne fait pas qu'effleurer ou survoler les émotions. Elles nous emportent, nous arrachent, nous enveloppent...
L'atmosphère était étrange. Des fois gênante.
Les vies se succèdent, les questions s'amoncellent. Et puis "next".
Ce ballet d'émotions me donne le vertige. J'en tremble.
Il faudrait quelques notes de piano pour accompagner ces voix. Ces voix cassées, brisées par la peine, le chagrin. Ces voix si concrêtes. "C'est pas le monde des Bisounours". Non, c'est puissant. Les mots brisent les vitres et le silence lourd.
Le visage écarlate, les yeux embués, le souffle court.
Triste beauté.
Futile. Banale. Silencieuse. Réservée. Exaspérante. Et toujours la même.