tralala

une histoire de plus

Dimanche 30 mai 2010 à 14:39

Je venais de recevoir ce résultat. Qui résolument, ne m'allait pas. Je lui avais lancé un bonjour dénudé de sympathie. Juste par politesse. Je mangeais ce yaourt avec dégoût. "Qu'est ce qui ne va pas?" Ses petits yeux m'ont scrutés. Avec une curiosité malsaine. Je n'avais pas envie de parler. De toute façon, je ne pouvais pas. Le yaourt descendais dans ma gorge avec douleur. Comme si une armée d'aiguilles m'avait envahi l'oesophage. Je l'ai jeté. Ce foutu yaourt. A moitié plein. Si elle l'a vu, je suis sûre qu'elle a pesté contre moi. De toute son âme. Je suis montée en courant dans ma chambre. Enfin dans la pièce qui m'est attribuée. Il me suivait, répétant inlassablement "Qu'est ce qui ne va pas?" Je l'ai prié de redescendre. Une fois. Deux fois. Mille fois. Et mes larmes coulaient. Contre mon gré. Elles dévalaient mon corps tout entier. Se mélangeant au carrelage poussiéreux. J'ai eu envie de prendre le poudre d'escampette. De prendre l'air. De prendre une cigarette. J'ai bredouillé que je ne savais pas trop. Mais. Enfin voilà. Une chose était sûre, je n'étais pas la même ici. "Je veux que tu sois heureuse". La discussion a duré deux bonnes heures. J'avais les yeux bouffis, rougis par les pleurs. Le cerveau engourdi. La gorge sèche et douloureuse. Les mains torturées. Les jambes tremblantes. "Je ne vois qu'une solution". Je n'ai plus osé respirer. "Mais je veux que tu sois là pour ton anniversaire".
J'ai besoin de béquilles solides. Je vous jure.


"Dans ce cas-là, ne viens plus."

Mercredi 26 mai 2010 à 17:08



Il va falloir se tuer. Ou s'entre-tuer. Peu importe.
Je veux du sang. Des blessures. Des plaies béantes. Des écorchures.
Parce qu'on ne voit plus les blessures intérieures.
J'ai plus envie de revenir, je veux juste repartir.

"Et pour ton anniversaire, c'est paëlla et les filles seront là."
Je m'en fous, si tu savais. Elle se foutent de moi elles aussi. D'ailleurs toute cette famille se fout de moi. L'intruse. La poussière sur laquelle on voudrait souffler si fort pour qu'elle disparaisse. Et passer le torchon sur la tâche qui nous fait honte.

J'ai rêvé d'un mariage. Le mien. Mes deux familles rassemblées. Mes amis aussi. Sauf que je n'étais pas là. Pas vraiment. Je captais leurs discours faussement chaleureux. Leurs sourires hypocrites. Je crois qu'il ne faut pas que je me marie. Surtout pas.

Je suis retournée Place de l'Epicéa. La où j'ai eu une toute autre vie. J'ai pas reconnu. Le coeur battant, je suis partie. En Quatrième. En évitant le chat de justesse. Et j'ai pensé à cet immeuble. Je suis passée devant. j'ai eu envie de descendre de ma caisse. De monter faire un bisou papillon à Amel. J'ai seulement baissé la tête.

Et puis dans le Subway, la musique de Coldplay dans les oreilles, une olive dans le gosier, j'ai vu mon papa. Dans une aura. Un truc sensas' à en avoir les larmes aux yeux. Cependant, le doute est encore plus grand. Mes enquêtes ne sont pas tellement fructueuses.
Tu l'as trompé oui ou non?

Je suis de plus en plus bordélique. Je ne me ressemble pas. La féria m'a bien fait tourner la tête. Juste pour oublier ce que j'étais en train de rater. En beauté. Et les hématomes se font de plus en plus grands sur mes jambes.

http://tralala.cowblog.fr/images/arenesnimes2-copie-1.jpg

"C'est raté pour Lyon."

Jeudi 13 mai 2010 à 17:49

Quel plaisir de revoir vos petites bouilles. Toujours autant de complicité même si debrefing oblige. Et toujours autant de Carrefour, de Nutella, de pâtes, de musique...
Oh tiens on a oublié le kusmi tea. Bah ce sera pour la prochaine, car prochaine fois il y a!
Et je me rejouis.
Evidemment, elle est revenue à la charge. Je vous ai pas tout avoué, le dimanche soir, je venais de pleurer.
Puis j'ai pris le train. J'ai retrouvé un appart' négligé. Trop épuisée pour l'engueuler, j'ai laissé couler mes larmes en cachette dans la salle d'eau.
Et puis requinquée, je me suis dit qu'il fallait que j'avance. Que je reprenne confiance. Je suis tombée en chemin. J'attends qu'il me prenne la main. Je pédale dans le couscous.
En fait je me rends compte que j'écris toujours la même chose. Mes articles se ressemblent tous plus ou moins.
Bon, tant pis, je raconte. Histoire de compléter l'histoire. De vous enquiquiner un chouïa de plus avec mes tracas.
C'était hier. C'était l'apéro géant. Juste géant. Au fur et à mesure que je nettoie ce qui me sert d'appart', les morceaux se recollent. Soirée arrosée au sens propre comme au figuré. Le ciel nous a déversé des litres d'eau sur nos pauvres têtes d'ivrognes. Alors on a décidé de rentrer. A pied. Car ici, à la moindre goutelette, les tram s'arrêtent. On a évité les flaques du mieux qu'on a pu. Au début. Et puis, on a sauté dedans à pieds joints à la fin. Puis le chaud de l'appart', les batailles corses (je suis une pure winneuse), la vodka et le sky, et surtout tous ces gens.
Vague souvenir de chatouilles, de cris, de texto truffé de fautes et d'éléphants roses.
Voilà. Et je suis chez mon papa. Je n'existe pas. Et vraiment je me demande qu'est ce qui t'es passé par la tête. Qu'est ce qui t'as plu chez elle? Je sais qu'on a à peu près le même caractère, toi et moi. Timide, sensible, adaptable. Ca, chez moi, elle n'aime pas. Depuis toute petite. Alors pourquoi? C'est de l'amour? Ou c'est juste pour se faire plaiz'? Je pige rien. Et je fous la merde à chaque fois que je viens. "On a failli se séparer". J'attendais que ça. Mais je culpabilise.
"C'est de ta faute". C'est horrible quand votre enfance vous revient en pleine face, d'un coup.  Et puis je me dit qu'il n'y rien à faire. Que je n'ai pas à me plaindre. Mais. Ma vie est sombre. Et l'évocation de ces putains de souvenirs me chamboule toute entière.
J'écris carrément plus que ce que j'avais pensé. Et je raconte tout ça à un PC.
Si seulement, juste comme j'écrivais avant. Seule. Encore seule. Toujours seule.
St Brieuc c'est trop loin. Et Rouen n'en parlons même pas...
Si seulement je pouvais lui dire ça en face, qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me rassure.
Mais un lui,
il n'y en a pas.

Vendredi 7 mai 2010 à 9:38

Retour ici, sans trop savoir pour quoi ni pour qui. Quiétude.
2 oraux de passés. 2 autres à attendre. Et ça me zâaf.

Et toujours trop loin. Est ce qu'un jour je trouverais mon chemin?
En attendant j'oublie, je teste plusieurs vies.
Ca me plaît mais jusque quand je tiendrais?



Et je me pianote une route en si sol mi. Si seulement.

Dimanche 2 mai 2010 à 13:57

Je démarre, lui dit au revoir, la voiture m'emporte. Je voudrais faire demi tour et tant pis si on y passe la nuit. Je repasse devant cet immeuble. Qu'est ce qui me retient d'aller sonner?... J'ai plus le courage, les pleurs me fatiguent. Les autres conducteurs me regardent. Je m'en fous de leur compassion, moi c'que je veux c'est des sourires, des encouragements, des certitudes. On se revoit, sûr. Je glisse sur l'autoroute, je ne regarde plus la route. De toute façon, je la vois plus. La pluie martèle mon pare-brise et mettre les essuis-glace est un effort de trop. Je roule trop vite ou trop doucement, je me fous d'avoir un accident.
Je passe dans cette rue. Cette porte qui j'ai ouverte tant de fois. Cette porte qui m'a vu rentrer en larmes et en ressortir ressourcée. Cette porte qui me faisait vivre, qui me donnait un but dans la vie, un espoir.
L'orage ne me touche pas, ce sont mes larmes qui me trempent le plus. Et mon appartement me semble trop grand. Sans elles. Sans Elle.
On a les mains de la même taille. Ca veut rien dire. Ca signifie plein de choses.
Et je pense à cette lessive, que je ferais seule à présent.
On verra d'autres mondes, d'autres gens, d'autres soleils. Séparées. Pour mieux se retrouver?
Je l'espère tellement fort, si tu savais.





De voyages en dérapages,
De maux et de morceaux,
De collocations, de lamentations et de passion,
De rencontres hatives parfois peu constructives,
D'amitiés profondes et de joie féconde,
De nostalgie, d'envie, de sushis,
De silences et d'indépendance,
De cartons, de flocons...
Et tanpis pour les valises,
Tanpis si j'avance sans prise.
Je trouverais bien de quoi m'accrocher,
L'important, c'est d'avancer.
En anglais c'est charge on.
Je veux juste être une personne,
Etre quelqu'un, être soi-même.
Et peut-être qu'il y quelqu'un qui m'aime?...

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