Non mais qu'est-ce que c'est que ce charabia de vie? Cette école ne me va pas. Du tout, du tout. Sauf aujourd'hui. Parce que j'ai pas cours.
Ils sont où les gens heureux, les gens polis, les gens fous, les gens musiciens, les gens poétiques? Je cherche les gens. Les vrais. Pas ceux qui sont heureux parce qu'elles ont la même french aux mains et aux pieds. Pas ceux qui te regardent genre tiens ta promesse, ramènes nous tes crèpes fissa. Pas ceux qui se font des soirées en invitant que ceux qu'ils jugent nécessaire d'inviter. Pas ceux qui te dise  toi, t'es timide. Je dis ça parce que ça ne me plait pas pour l'instant. Dans un mois, j'aurais déjà changé à leur sujet. Mais quand même. Je ne m'y plait pas.
Et je l'envie. Grave. Parce que son école, elle est belle, parce que les gens y sont beaux, parce que les cours ressemblent à ceux de mon imagination, parce qu'ils ont moins ouvert leurs cahiers que nous.
J'ai l'impression d'avoir 6 ans.
Et je voudrais danser comme Sophia Boutella.
En parlant de danse, j'ai trouvé chausson à mon pied. La musique, elle nous l'a fait ressentir, elle nous l'a fait passer dans nos moindres muscles, dans chacune de nos cellules. J'exagère. Très peu. Je cliquerais sur J'adore sur Facebook.
Oh! Grande nouvelle! Je reparle au chevelu-barbu de ma jeunesse... Très peu. Il m'invite à venir chez lui. Je suis une petite fille, des étoiles plein les yeux, le sourire heureux. Ou benêt. Et elle fait de même avec M. C'est fou cette envie de vouloir se poser. Se caler tranquille. Faire un break. Accompagnée. Oh oui Dieu que ce serait bon!
En attendant, je cherche cette musique, mais si tu sais, le rap avec un type qui se brosse les ratiches au début. Souviens toi, il y a des claquements de langue toute la chanson. Et puis il y a comme un petit wizz derrière qui va vers l'aigüe. Aller, dis moi c'que c'est. Ca passait sur Skyrock. C'était des américains qui rappaient. On était au collège. Fais un effort wallah, elle me tient à coeur cette chanson.
Ma vie est une poursuite de trivialités.

[Poupée je voudrais te rassurer. Ce n'est que le début, ça te plait, ça te correspond, alors n'hésite plus. On se pose trop de questions tu sais, c'est ce qui nous a rapproché, c'est ce qui nous a bouleversé. Afi a dit qu'il y avait de quoi poser tes fesses et poser ta vie pour quelques jours ici. Tu sais, tu pourras toujours t'en vouloir, je te pardonnerais. Parce que je suis dingue de tes pommettes.
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